Alain Carré
Jacqui detraz
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à j.detraz@free.fr
L’écriture des Illuminations, cette descrition minutieuse
d’un spectacle fragmenté, d’aucuns oseraient déconstruit,
est une inspiration inépuisable
et féconde pour la structuration de nouvelles formes
musicales. Toujours troublant de constater la pertinence,
pour longtemps,
l’articulation d’une vision qui redéfinit un bagage
indéfectible pour l’évolution et pour la liberté d’une
conscience.
La lecture à voix haute est verticale, les strates empilées
s’entendent sur le modèle vertigineux et polyphonique (une
fugue ?)
En gardant la conscience d’un veilleur, le poète tient
l’incohérence par le collet.Je vais nommer, pris dans cette
poïétique, quelques éléments
fondateurs de la composition musicale.Une composition non
linéaire, une absence apparente de symétrie, des techniques
de perception liées
au rêve et à la fantasmagorie.Ecriture de l’hallucination
et ses métamorphoses impalpables, fulgurance d’images à
plusieurs sens.La jouissive
technique de faire apparaitre une note «discordante» par un
vraiet juste artifice, la férocité d’une jeune conscience
qui se moque des fausses
valeurs et des mensonges de l’art: «De joie, je prenais une
expression bouffonne et égarée au possible.»Le silence (Le
dessin du Silence) qui
suit les cassures de la conscience, le passage du sommeil
au réveil, reconnaissant d’un nouveau salut: «Cela s’est
passé, je sais saluer la beauté.»
Ces changements de modalité, ces énergies culminatoires
sont peut être bien les caractéristiques d’unecontemplation
active; Arthur Rimbaud décrit
ce qu’il devine d’une grandiosehistoire mythique en cours
d’élaboration. (Jacqui Detraz)
Carola rencontre A
Démocratie