jacqui detraz

Si l’on veut caractériser et concrétiser ce grand axe indo-européen qui a défini au fil du temps notre culture et notre musique de l’Europe médiévale et contemporaine, le Trio est exemplaire.Le concert crée subtilement les liens entre la langue et le façonnement du système mélodique de la musique du bassin méditerranéen, c’est la rencontre, enfin concrétisée, de l’Inde et du Moyen-Orient.Les musiques traditionnelles arabo-islamiques sont un prolongement enrichi durant treize siècles du courant modal antique, et les musiques savantes arabe, turque, persane et indienne sont à la fois l'expression des racines et l'aboutissement des branches d'un tronc commun.De variations démesurées en ornementations illuminées, tous trois naviguent hardiment autour des modes de la musique classique orientale et indienne, plongent dans les inflexions profondes de l’âme pour livrer leurs émotions et leurs intuitions les plus audacieuses. Laissant libre cours à leur inspiration spontanée, à leur connaissance du Raga et du Maquam, ces trois artistes construisent un équilibre miraculeux, reflet d’un Orient enfin ami, presque familier.Cette rencontre particulière met en évidence que la construction de notre identité n’est pas terminée, on pourrait dire que des liens se tissent à nouveau.

Pandit Ashok Pathak, sitar. Khaled Ben Yahia, oud. Jacqui Detraz, tabla.

"C’est avec le magnifique concert du Trio qu’a été donné dimanche dernier au Dar Lasram, l’ultime spectacle du Festival de la Médina, programmé dans ce haut lieu de la culture. Le public est venu savourer une musique inédite et qui ne ressemble à aucune autre. Khaled a réussi à créer subtilement des liens ineffables entre les langues et le façonnement du système mélodique de la musique du Raga.Pour ce faire, il a dû faire appel à deux artistes de génie, l’Indien Pandit Ashok Pathak, héritier de la grande tradition de la Pathak-Garana de Calcutta, et également un des musiciens les plus populaires en Inde, et Jacky Détraz, percussionniste et compositeur français, qui a étudié aussi bien les instruments de la Méditerranée que les tablas de l’Inde. Ce fut un moment d’enchantement inoubliable. Adel LATRECH La Presse de tunis.Trois âmes, trois cultures et trois civilisations se sont rencontrées sur la scène de Dar Lasram au bonheur de tous les passionnés des “fusions”pour la première fois, le pari mérite le détour et la découverte de cette musique exceptionnelle, durant ce mois sacré, est une aubaine à ne pas rater. Ses nombreuses participations à l’étranger dans le cadre de la Musique sacrée à Fès, de Mawazin à Rabat, des festivals en Egypte ou en Europe, notamment en France, de ses expériences indienne et pakistanaise laissent entrevoir la richesse de sa palette musicale, capable de toutes les audaces." IMEN ABDERRAHMANI,Tunis.

Production La Parade Sauvage 0450224320 Licence 2-134804
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Dadratrio

Le temps retrouvé